Le Conseil d’Etat a pris une décision forte en annulant la dissolution du mouvement écologiste radical « Les Soulèvements de la Terre ». Cette dissolution, initiée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en mars dernier, avait été officiellement entérinée en juin lors d’un Conseil des ministres.
La mesure controversée avait été suspendue en août en référé par le Conseil d’Etat, mais c’est maintenant de manière définitive que l’institution administrative a invalidé la dissolution, jeudi 9 novembre. Le ministre Darmanin avait justifié sa décision en accusant le groupe d’être à « l’origine des actions violentes » lors des manifestations contre les « méga-bassines » à Sainte-Soline, en mars.
Dans son communiqué, le Conseil d’Etat a souligné qu’aucune provocation à la violence contre les personnes ne pouvait être imputée aux Soulèvements de la Terre. De plus, l’institution a jugé que bien que les militants aient pu se livrer à des provocations et des agissements violents envers les biens, la dissolution du mouvement n’était pas « une mesure adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d’être portés à l’ordre public ».
Les Soulèvements de la Terre, se décrivant comme un groupe de « jeunes révolté·es », de « paysan·nes » et d' »habitant·es en lutte attaché·es à leur territoire », voient donc leur existence légale rétablie. Cette décision du Conseil d’Etat suscite des réactions diverses dans la sphère politique et environnementale, alimentant le débat sur les limites des mesures gouvernementales face aux mouvements écologistes radicaux.