Cocaïne et cannabis à Montbron : Les gendarmes frappent fort sur un trafic bien ancré
Cocaïne et cannabis, deux noms tristement familiers dans nos campagnes. Le trafic de stupéfiants ? Un secret de Polichinelle ici, à Montbron. Ce lundi, les gendarmes ont mis un coup d’arrêt au réseau qui sévissait avenue de Limoges. Mais entre nous, aujourd’hui c’est sur cette avenue qu’on en parle, avant c’était aux Charmilles, toujours à Montbron. L’histoire, elle se répète.
Une enquête longue et minutieuse
Les faits remontent à mai 2024. C’est à cette époque que les gendarmes d’Angoulême ont commencé à enquêter sérieusement. Un tuyau ? Peut-être, mais surtout des semaines de filatures, d’écoutes et de prises de photos qui ont mis au jour ce commerce illégal. Et ce n’est pas un petit réseau, c’est une véritable organisation qui approvisionnait Montbron en cocaïne et en cannabis.
Le coup de filet route de Limoges
Les gendarmes ont assisté à de nombreux allers-retours devant une maison située route de Limoges. Des visages bien connus des forces de l’ordre, des habitués avec des casiers judiciaires bien remplis. Mardi dernier, ils ont frappé fort, interpellant cinq individus liés à cette affaire.
Lors de la perquisition, 376 grammes d’herbe de cannabis ont été saisis, ainsi qu’une balance de précision, un peu de résine de cannabis et une somme d’argent liquide. Les clients eux-mêmes ont confirmé qu’ils venaient ici se fournir, non seulement en cannabis, mais aussi en cocaïne.
Trois prévenus en comparution immédiate
Sur les cinq personnes interpellées, trois devaient comparaître immédiatement ce lundi. Cependant, elles ont demandé un délai pour préparer leur défense, repoussant l’audience au 24 octobre. Anthony Texier, 33 ans, déjà condamné huit fois depuis 2013, ainsi que Jérôme Florian, 31 ans, avec 17 mentions à son casier, restent derrière les barreaux. Le troisième homme, Aymeric, 28 ans, est sous contrôle judiciaire strict, interdit de sortir de chez lui entre 20h et 9h, et doit se présenter trois fois par semaine à la gendarmerie de La Rochefoucauld.
Les deux autres complices seront jugés via une procédure de plaider coupable. Mais à Montbron, beaucoup vous diront : ce trafic, on le savait, c’était un secret de Polichinelle. On connaît le décor, seuls les lieux changent, et aujourd’hui c’est avenue de Limoges qui fait les gros titres.
Le trafic de drogue en milieu rural, une réalité inquiétante
Cette affaire à Montbron n’est malheureusement qu’un exemple parmi tant d’autres du trafic de stupéfiants qui gangrène nos campagnes. Si l’on parle souvent des grandes villes lorsqu’il s’agit de drogues, il est devenu évident que le milieu rural n’est pas épargné. Ces dernières années, le commerce de substances illicites s’est intensifié dans nos villages, avec une présence de plus en plus visible de drogues dures comme la cocaïne, mais aussi de l’héroïne, une drogue qui revient en force dans certaines zones reculées.
Le mythe selon lequel la campagne serait un havre de paix à l’abri des maux des grandes agglomérations est en train de voler en éclats. Le trafic de drogue trouve un terrain fertile dans ces régions souvent moins surveillées, où l’anonymat est plus facile à préserver, et où les difficultés sociales, le chômage et l’isolement favorisent l’implantation de ces réseaux. L’héroïne, par exemple, a fait son retour dans certaines communes, avec des conséquences dramatiques sur les jeunes populations et les familles.
Les forces de l’ordre redoublent d’efforts pour combattre ce fléau, mais la tâche est immense. Si l’opération de Montbron est un succès, elle montre aussi à quel point ces trafics sont profondément enracinés dans le quotidien des petites villes et des villages. Chaque arrestation est une victoire, mais elle rappelle que la lutte contre le trafic de drogue, qu’il s’agisse de cannabis, de cocaïne ou d’héroïne, est loin d’être terminée, et qu’elle touche aujourd’hui tous les territoires, sans exception.
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