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Le président Donald Trump a signé, ce jeudi 20 mars, un décret visant à réduire considérablement les activités du ministère de l’Éducation des États-Unis. Cette mesure vient d’une politique plus large qui vise à réduire les dépenses publiques fédérales et à transférer une plus grande part des responsabilités éducatives aux États. Le décret, qui a immédiatement attiré l’attention des médias et des responsables politiques, demande à la ministre de l’Éducation, Linda McMahon, de prendre les mesures nécessaires pour démanteler l’essentiel du ministère tout en maintenant certains programmes jugés essentiels.
L’administration Trump critique depuis plusieurs années le ministère de l’Éducation, accusé de gaspiller des fonds publics sans améliorer les résultats scolaires des élèves. Selon l’exécutif, le ministère aurait dépensé plus de 3 000 milliards de dollars depuis sa création en 1979, sans parvenir à obtenir des améliorations significatives dans les performances des étudiants. En janvier 2025, un rapport a révélé que le niveau des élèves américains en lecture et en mathématiques n’avait pas retrouvé les niveaux d’avant la pandémie de Covid-19, avec une baisse marquée de l’engagement des élèves dans certaines matières.
Ce décret vise donc à réduire les coûts administratifs et à limiter l’intervention fédérale dans le système éducatif. Le texte demande spécifiquement à Linda McMahon de mettre en œuvre un plan visant à fermer plusieurs départements du ministère et de réduire le nombre d’employés. Selon les informations officielles, environ 1 900 postes ont déjà été supprimés depuis début mars. Cependant, certaines fonctions jugées essentielles, comme la gestion des prêts étudiants, les bourses et l’aide aux élèves handicapés, continueront d’être gérées par une version restreinte du ministère.
Si le décret a été signé, sa mise en œuvre complète ne pourra se faire qu’après une validation du Congrès, une procédure qui pourrait prendre plusieurs mois, voire plusieurs années. Le Sénat ne dispose actuellement pas de la majorité des 60 voix nécessaires pour adopter une loi permettant la fermeture totale du ministère. Cependant, l’administration Trump a indiqué qu’elle poursuivra ses efforts pour réduire les activités du ministère, en cherchant à transférer certaines responsabilités aux gouvernements locaux.
Les membres du gouvernement et leurs alliés républicains insistent sur le fait que les États et les communautés locales sont mieux placés pour gérer les questions éducatives, plutôt que le gouvernement fédéral. Les républicains, notamment ceux des États gouvernés par des figures emblématiques de la droite, comme Ron DeSantis en Floride et Greg Abbott au Texas, soutiennent cette initiative, soulignant que la gestion des écoles et des systèmes éducatifs locaux devrait être confiée aux autorités de chaque État. En revanche, la fermeture complète du ministère nécessiterait une nouvelle loi, qui devra obtenir l’aval des sénateurs, ce qui n’est pas acquis.
La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a précisé que certaines fonctions administratives essentielles seraient maintenues, tout en soulignant que l’objectif était de “réduire l’empreinte de l’État fédéral sur l’éducation” et de donner davantage de liberté aux États dans la gestion de leurs propres systèmes éducatifs.
Écrit par: Thémis Linet