La Canadienne Julie Doucet a remporté mercredi le Grand Prix de la Ville d’Angoulême consécration la plus prestigieuse dans la bande dessinée.
La Québécoise de 56 ans est seulement la quatrième femme à inscrire son nom à ce palmarès, en étant récompensée pour l’ensemble de son œuvre, essentiellement composée de fanzines où elle laisse libre cours à une esthétique punk et une imagination débridée.
Elle y est aussi la première Canadienne, la très grande majorité des lauréats étant européens, surtout Français ou Belges.
Julie Doucet est connue surtout pour les fanzines qu’elle a signés il y a une trentaine d’années, « Dirty Plotte« , expressionnistes voire trash, réunis en un volume récemment dans des éditions anglaise, espagnole puis française.
« J’ai beaucoup de mal à y croire. En fait, je suis très nerveuse« , a-t-elle déclaré sur la scène du Théâtre national à Angoulême.
« Tout ça, c’est parti de presque rien, un petit fanzine dans les années 80 avec un titre pas très net. Et me voici à Angoulême, j’ai gagné le prix le plus important de l’industrie de la bande dessinée« , a ajouté cette autrice qui fait très peu d’apparitions publiques.
Le Festival s’est ouvert mercredi soir par un « concert de dessins » en hommage au peuple Ukrainien, qui affronte l’invasion de l’armée Russe déclenchée en février.
Le dessinateur de BD américain Chris Ware, qui remettait le prix 2022 à Julie Doucet après l’avoir lui-même remporté en 2021, a comparé le président russe Vladimir Poutine à « la brute de la cour de récréation« .
Source : © 2022 AFP