Ecoutez les émissions en direct pour participer.
A partir du 20 février, écoutez les émissions en direct, et répondez correctement à la question posé par l’animateur pour tenter de gagner un exemplaire de « Grandville » des éditions Délirium. Lundi/mercredi à 21h00, Samedi à 19h00
« Grandville: Une enquête politique en uchronie steampunk à la Sherlock Holmes »
La maison d’édition Delirium de Laurent Lerner est connue pour retrouver et publier les joyaux de la bande dessinée britannique. Cela est également le cas avec « Grandville », une bande dessinée publiée initialement en Angleterre à la fin des années 2000.
L’auteur, Bryan Talbot, a imaginé un univers uchronique où Napoléon a triomphé à Waterloo et où l’Empire français règne sur l’Europe, 200 ans après la bataille. L’Angleterre, de son côté, a gagné son indépendance grâce à des actions anarchistes et a établi une république socialiste.
Cependant, ce fragile équilibre est menacé par un attentat sanglant dans Grandville, la nouvelle mégalopole planétaire de Paris. Lorsque l’inspecteur LeBrock, de Scotland Yard, arrive pour enquêter sur l’assassinat d’un diplomate anglais, il découvre un complot plus vaste.
Bryan Talbot se livre également à la bande dessinée animalière, comme dans Blacksad, en donnant à ses personnages des noms d’animaux. Au fil de l’histoire, des créatures humanoïdes apparaissent, comme Bécassine ou Spirou, en tant que « subalternes » sans passeport pour arriver en Angleterre.
Derrière l’univers fantastique, l’intrigue comporte de nombreuses références politiques et littéraires. Le décryptage progressif du grand complot et les analyses sur la nécessité pour tout pouvoir de se créer un « grand ennemi » rappellent le monde post-11 Septembre et la stratégie impérialiste américaine.
Le personnage de LeBrock, excellent, est clairement inspiré par Sherlock Holmes, mais avec une analyse plus politique. Bryan Talbot est connu pour sa participation à des séries telles que Sandman ou Hellblazer, ainsi que pour sa biographie politique de Louise Michel intitulée « La Vierge rouge ».
L’interview de Laurent Lerner au FIBD 2023