Près de 30 000 manifestants se sont rassemblés à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres pour protester contre la construction d’une réserve d’eau artificielle.
Les affrontements ont rapidement éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre. Le projet de construction de bassines d’eau, porté depuis 2018 par une coopérative de 450 agriculteurs et soutenu par l’État, est critiqué par des associations environnementales qui dénoncent un « accaparement » de l’eau par l’agro-industrie. La manifestation avait été interdite par la préfecture des Deux-Sèvres en raison de précédents troubles à l’ordre public. Le ministère de l’Intérieur avait mobilisé près de 3 200 gendarmes et policiers pour encadrer le rassemblement.
Certains manifestants, minoritaires et non conviés, ont fait usage de mortiers et d’explosifs contre les forces de l’ordre, qui ont été contraintes de riposter. Des véhicules de la gendarmerie ont été incendiés et des vannes du futur projet de bassine ont été attaquées. Le mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre a reproché à la police d’avoir retardé la prise en charge des manifestants blessés « en bloquant le Samu à Sainte-Soline ».
Dans un point de situation effectué depuis le ministère de l’Intérieur en fin d’après-midi samedi, Gerald Darmanin a renvoyé ce reproche aux manifestants, qui auraient selon lui entravé le travail des secours et des gendarmes qui cherchaient à évacuer les blessés.
De nombreux élus charentais étaient sur place, des personnalités politique également, nous vous donnons rendez-vous avec eux, demain lundi à 20h00 pour une émission spéciale « Bassines ».